L’impensable italien

L’impensable semble vouloir se réaliser dans les jours qui viennent. Un gouvernement de coalition qualifié d’eurosceptique ou de populiste – les qualificatifs en viennent à manquer – va finalement accéder au pouvoir en Italie par la voie électorale. Et les autorités européennes y assistent impuissantes. Le démantèlement de la zone euro va faire un grand pas en avant, même si elles ne veulent pas se l’avouer, prises totalement à contrepied.

Pour combattre un pesant silence

Le sort des réfugiés est devenu chose secondaire depuis que leur exode via la Turquie et la Libye a été interrompu et que d’autres urgences sont apparues. Coincés dans des poches dans des conditions souvent innommables, ils ont perdu tout espoir d’atteindre le refuge qu’ils recherchaient. Grandeur et décadence, la surveillance des frontières européennes est désormais sous-traitée au gouvernement turc et aux acteurs du chaos libyen.

La Grèce victime de l’acharnement thérapeutique

Le rapatriement massif des réserves d’or récemment opéré par les autorités allemandes est à l’image de leur pensée économique, si toutefois on peut l’appeler ainsi. Manifestation exemplaire de la politique de repli et de rétention, elle est sur le fond de même nature que celle de Donald Trump, le reflet d’une époque de forte incertitude et d’instabilité à laquelle toutes deux contribuent.

Guerre commerciale : le moment du passage à l’acte se rapproche

Le ton monte, les menaces se multiplient, l’escalade qui reste encore verbale bat son plein. Les autorités chinoises ont visé juste avec leur dernière liste de produits américains, dont la taxation frapperait l’électorat de Donald Trump. Il n’a pas tardé à surenchérir en demandant dès le lendemain au ministère du commerce (USTR) d’élargir la liste des produits chinois sur laquelle il travaille, afin de doubler la mise initiale pour que les taxes à l’importation sur les produits chinois rapportent désormais 100 milliards de dollars, comblant d’autant le déficit commercial.

L’Union européenne en mode survie

À peine leur succès connu, la Ligue et le Mouvement des 5 étoiles ont tour à tour revendiqué la responsabilité du pouvoir, bien que sans majorité parlementaire. Vu des capitales européennes, l’horizon est chahuté. Hier la victoire de la coalition allemande redonnait espoir à ceux qui en attendent une ouverture, même réduite, en premier lieu le gouvernement français. Aujourd’hui, les mêmes doivent enregistrer la perte d’un allié italien potentiel, les deux vainqueurs des élections ne présageant pas un renforcement de leur camp.